dimanche 16 novembre 2014

Métamorphose perverse, suite

Je lis ce soir une interview relative à une étude intitulée "La Fabrique des garçons" (http://www.lesinrocks.com/2014/11/16/actualite/fabrique-garcons-on-eduque-les-garcons-lagressivite-competition-pas-pleurer-11535760/), et en retiens un passage à mettre en lien avec certains sujets abordés dans ces pages:

"L'utopie serait de pouvoir vivre son identité et sa sexualité de la façon la plus librement choisie. Il ne s'agit pas pour nous d'empêcher les garçons de devenir des hommes mais d'empêcher que les plus virils et dominants imposent leur loi à toutes et tous, dans la cour de récréation comme en bas des tours ou dans la rue. Pour cela il nous semble contreproductif de dépenser des sommes considérables à construire des "maisons des hommes" productrices de sexisme et d'homophobie. C'est vrai pour les stades ou les équipements sportifs d'accès libre, pour les "cultures urbaines"; (...)".

L'allégeance aux sports spectacles contribue, on l'a déjà vu, à structurer la société sur le modèle d'une compétitivité violente, presque jamais remise en question par les autorités, et s'appuie en outre sur une construction de la masculinité plus que discutable, inculquée dès le plus jeune âge. A Lausanne pas plus qu'ailleurs on ne tient compte de ces réflexions dans l'évolution urbanistique imposée. Un exemple parmi d'autres:

http://www.24heures.ch/vaud-regions/lausanne-region/temple-football-lausannesport/story/18288671?track

24 Heures a choisi les mots justes: aussi longtemps que la majorité s'agenouillera devant les dieux du stade, la situation ne risque pas de s'améliorer...


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